Ayan Farah

née en 1978 à Sharjah, Émirats arabes unis ; vit et travaille à Stockholm, Suède

Ayan Farah travaille avec des matériaux trouvés et des pigments de terre. Son travail utilise la terre comme médium et c’est le sujet prédominant de sa pratique. Son travail combine des aspects de la peinture abstraite et du land art avec des techniques trouvées dans l’art et l’artisanat d’Afrique de l’Ouest et de l’Est, en utilisant des matériaux constitués de textiles historiques antérieurs à la révolution industrielle et de lin et de chanvre filés industriellement à partir de milieux domestiques. Ces matériaux souvent échangés entre l’Europe et ses colonies reflètent son intérêt pour l’histoire du commerce colonial et les traces qu’il a laissées sur les terres et la population de ces lieux. Elle collecte de l’argile et de la boue sur place et fait pousser des plantes et des fleurs pour obtenir ses pigments, aussi bien à l’extérieur que sous des lumières dans son atelier. Elle s’intéresse à l’environnement, à l’industrialisation des cultures anciennes et à l’impact de l’homme sur la terre. Ses œuvres peintes et teintes avec ces pigments reflètent l’histoire personnelle, la localisation géographique du matériau source et le lieu de production. Les concepts socioculturels et les propriétés géologiques ainsi que l’aspect de la mobilité confèrent à l’œuvre une qualité éphémère qui manifeste le passage du temps.